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Un tourisme vital pour les acteurs économiques

Chaque année, la fête des lumières attire un public toujours plus nombreux. De 1 million de curieux en 2002, il y a cette année entre 3 et 4 million de personnes qui déambulent dans les rues de Lyon. Mais qui sont ces millions de personnes qui viennent se balader sous les lumières ? Quel impact sur l'économie ?

 

En marchant dans les rues de Lyon un soir de 8 décembre, il n’est pas étonnant d’entendre parler anglais, allemand, et parfois mandarin. L’évènement a une grande reconnaissance nationale, et internationale. Mais le pourcentage de personnes étrangères n’est pas si élevé que ça pendant les illuminations. « Nous avons des Français, des Suisses. Nous recevons également des Américains et des Japonais. Mais c’est une clientèle que l’on a l’habitude de recevoir le reste de l’année » explique Vincent, concierge d’un hôtel situé au cœur du Vieux Lyon.


Une clientèle majoritairement française


Le constat est le même dans plusieurs hôtels. Les établissements proches du Vieux Lyon reçoivent tous des nationalités étrangères, ce qui ne diffère pas du reste de l’année. « Notre clientèle est majoritairement française, suivie des nationalités suisse et allemande. On remarque aussi la présence de clients italiens, norvégiens et espagnols, mais cela suit les tendances habituelles hors Fête des Lumières » explique Lara Caproni, responsable marketing d’un établissement hôtelier près de la gare Saint-Paul.

Certains établissements remarquent même un recul de la clientèle étrangère : « Cette année, c’est très français, entre 65 et 70 % des clients. C’est notamment lié aux attentats et le fait qu’elle ait été annulée il y a deux ans. On a vu l’avant et l’après. Les années précédentes, on était clairement sur une clientèle plus internationale, en particulier des Allemands et des Chinois » explique Camille Guillot assistante commerciale et réservation dans un hôtel du 6ème arrondissement lyonnais.


Se retrouver en famille ou entre amis


Mais alors où logent les touristes étrangers ? Une tendance ressort des échanges avec de nombreux visiteurs, l'accueil part des particuliers. AirBnB ou simplement chez la famille ou des amis, c'est une manière de ne pas vivre un weekend hors de prix. Mais aussi, pour certains, de retrouver des connaissances de longues dates, que les années et la distance avaient éloigné. C'est le cas notamment d'Eszter, que la rédaction a rencontré pendant sa découverte de la ville le 8 décembre.

La foule se presse vers Saint-Paul (©Jean-Baptiste Bornier)

Si les Français sont en nombre sur cet évènement, cette édition 2017 a permis aux voisins espagnols et italiens de venir. « C'était férié le vendredi (le 8 décembre) chez eux, donc ils ont pu venir pour le weekend » indique une hôtesse de l'Office du Tourisme. D'Italie justement, de nombreux cars ont pris la route en direction de la capitale des Gaules. Le groupe Flixbus a vu son activité augmenter considérablement : +50% par rapport au weekend du 1er décembre. La ligne Turin-Lyon a été très demandée, obligeant la compagnie à dépasser les douze aller-retour habituels.

La Fête des Lumières est un grand évènement, à l’image de l’augmentation faramineuse de son budget pour la ville de Lyon : de 500 000 euros en 1999 à plus de 2,6 millions cette année. Un restaurant lambda en centre-ville réalise en moyenne un chiffre d'affaires quatre fois supérieurs à une journée habituelle. Pour les marchands ambulants, vendeurs de Kebabs, ce weekend représente 40% de leurs ventes annuelles. Pour eux, l'annulation en 2015 avait lourde de conséquence. Avec le retour de la fête l'an passé et le format en quatre jours, les vendeurs se frottent les mains. Même s'ils restent conscient que l'ombre perpétuelle de la menace terroriste ne leur permettra pas de dépasser ces chiffres.

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