De la Croix-Rousse à Bellecour, la rédac' est allée s’immerger dans le public de la fête lyonnaise, pour savoir si les étrangers y étaient de plus en plus présents, et recueillir des avis sur les attractions de cette année. Témoignages.
Il fait un froid polaire sur les pentes de la Croix Rousse, mais peu importe, les visiteurs sont au rendez-vous. Devant eux, de gigantesques miroirs reflètent leurs visages emmitouflés dans des grosses vestes et des écharpes, une lueur rouge est présente dans chaque recoin de l’animation : nous sommes dans la « Genius Scala ». Des personnes de tous horizons sont présentes. John et toute sa famille sont venus spécialement de Manchester pour voir la Fête des Lumières, et ils ne sont pas déçus. On entend même les jeunes enfants répéter dans leur langue natale : « It’s awesome, when I grow up, I want to live here ». On ne sait pas si leur rêve de déménager à Lyon restera, mais ça donne l’idée de l’émerveillement de ces gamins.
« La Fête des Lumières et le vin chaud sont indissociables »
Un peu plus bas, des Lyonnais spéculent sur leur futur trajet dans cette ville qu’ils connaissent si bien, un verre de vin chaud à la main. « C’est une tradition, la Fête des Lumières et le vin chaud sont indissociables pour moi » explique Nathan, qui vit son énième week-end des lumières. Ce vin chaud justement, il n’est pas seulement réalisé par des Lyonnais. Simon et ses potes viennent même… de Brest, pour en vendre : « c’est la cinquième année d’affilées que je descends ici. La première fois je vivais à Lyon, et j’ai trouvé ça génial, c’est pour ça que j’ai voulu inviter les copains à partager cette expérience. » Ils entament des chants pour attirer les touristes et les habitués, mais aussi pour se réchauffer.
Pêcheurs et déception
En bas de la colline, autour des Terreaux, d’autres animations pointent le bout de leur nez. Sur la place Louis Pradel, les « Pêcheurs de gouttes » illuminent l’endroit d’habitude investi par les skateurs. Plus loin dans la rue de la République, les arbres sont recouverts de torsades où la lumière danse à l’intérieur. La procession, composée entre autres de Tchèques et de Russes, restent bouche bée devant ce spectacle : « Ça doit demander un travail fou, je suis bien content d’avoir fait le déplacement pour voir ça » souffle l'un d'eux. Non loin de Cordeliers, un gros lumignon est posé sur la place de la Bourse. Mais le « Luminex » ne plait pas à tout le monde, en atteste la réaction de Ludovic, Parisien descendu pour passer le week-end dans la capitale des Gaules : « Ce n’est pas terrible, ils auraient pu faire mieux dans un endroit comme celui-là. »
Les « Poisson-chats » à l’unanimité du public
Mais un autre spectacle sur la Place de la République attire l’œil des spectateurs, celui des Pikooks, sur la Place de la République. « Certainement la meilleure attraction que j’ai vu durant tout mon parcours » nous explique Florianne, Biterroise d’origine. Les Pikooks, c’est un ballet nuptial de deux harfangs des neiges géants, qui couve leurs trois œufs flottants sur l’eau. Une explication qui n’est pas très compréhensible pour les visiteurs, qui voient dans ces cerfs-volants autre chose : « on dirait des poisson-chats ». Mais peu importe, l’attractivité est au rendez-vous. Et tout le monde se presse pour tenter d’avoir une place au premier rang afin d’admirer la danse des deux géants illuminés, qui suscitent les « oooooh » et les « aaaah » comme ce qu’on entend devant un feu d’artifice.
La route de ces touristes passera ensuite par Bellecour, où le jardin végétal et le mur des jeux vidéos les attendent. D’autres marchands sont là pour les accueillir, notamment avec… du nougat, de Montélimar. Une preuve de plus que la Fête des Lumières se veut de plus en plus ouverte pour les touristes, qu’ils soient internationaux ou des quatre coins de la France.
