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Julien-Loïc Garin, expatrié patriote

La rédaction de Gonelight a rencontré Julien-Loïc Garin, créateur de Lumières Hong Kong, le festival inspiré de la Fête des Lumières de Lyon. Du théâtre à son envol pour l’Asie, portrait d’un expatrié très attaché à ses racines.

 
Julien-Loïc Garin est expatrié à Hong-Kong depuis 2011 (©Jean-Baptiste Bornier)


Le rendez-vous est fixé dans la Chambre de Commerce de Lyon, Place de la Bourse. La grisaille extérieure laisse place à un espace calme, enveloppé dans une multitude de couleurs pastels. Julien-Loïc Garin nous attend, près d’un canapé blanc. La première impression donnée par le personnage est assez singulière : propre sur lui, avec une coupe impeccable, le regard franc mais en même temps relax et souriant, lorsque la poignée de main est échangée.


Du French May à Lumières Hong Kong


« C’est un plaisir d’être à Lyon » souffle-t-il. Cela fait plusieurs années qu’il n’avait pas eu la chance de voir la Fête des Lumières. Pour ce Lyonnais de naissance, la vie est maintenant à l’autre bout du monde, à Hong-Kong, où il travaille depuis 2011. Il mène notamment le French May, premier festival dédié à la culture française hors de France. Une expérience très importante.


Du 23 au 25 novembre dernier, c’est donc dans le sud-est chinois que la Fête des Lumières s’est animée, grâce au soutien de Lyon notamment. Après plusieurs mois de discussions, Julien-Loïc Garin a enfin pu savourer l’accomplissement de ce projet.



Inspiration lyonnaise


S’il a voulu créé ce festival, c’est surtout parce que Julien-Loïc Garin est très attaché à sa ville natale. Que ce soit avec ses parents au début, puis ensuite avec les amis pour les premières soirées arrosées au vin chaud, il n’a pas oublié la Fête des Lumières, cet événement qui rendait, et rend encore, fier de nombreux lyonnais. Au moment d'évoquer ses souvenirs d'enfance, la voix est plus calme. On entre alors dans la confidence.


Les yeux pétillent lorsqu’il nous partage ses souvenirs. Pas de doute, ces festivités du 8 décembre l’ont marquées. Et ont sans doute fait germer une passion qu’il ne va plus lâcher : l’art. Il fait du théâtre pendant sa scolarité, « j’aime beaucoup la réécriture de Don Juan de Molière, par Éric Emmanuel Schmitt, La Nuit de Valognes » glisse-t-il. Son bac L en poche, le gone s’envole à Paris, où il étudie le management de projet culturel à l’IESA. Il délaisse le côté « artiste » pour se focaliser sur l'accompagnement en lui-même. Après un passage à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint-Laurent, c’est le grand saut : direction Hong Kong.



Lyonno-hongkongais


De son vécu français à ses expériences asiatiques, il en ressort au final toujours un même fil rouge : l’art. « J'ai réussi à cumuler mes passions dans le travail » sourit l’intéressé. S’il se décrit comme un manager « exigeant et tenace, parfois hyperactif », il n’en reste pas moins ouvert à la discussion. « On ne peut pas être seul à avoir la bonne idée, même si au final, c’est moi qui décide » avoue-t-il. Alors que le hall de la Chambre de Commerce se fait plus bruyant, une dernière question vient à l’esprit : « Êtes-vous Lyonnais ou Hongkongais ? ».


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