Pour la deuxième fois en deux ans, Nathanaëlle Picot participe à la fête des Lumières à Lyon. Pour l’édition 2017, son oeuvre Enoha fait son cinéma, est exposée sur les façades de l’Hotel-de-Ville et du musée des Beaux-Arts, place des Terreaux, dans le premier arrondissement. Retour sur la créatrice et son oeuvre.
Parisienne depuis 25 ans, Nathanaëlle Picot s’est baladée un peu partout en France avant de s’installer dans la capitale. Après avoir fait des études de graphisme, elle décide de travailler dans l’événementielle. En 2014 elle créée un laboratoire d’expérimentations, Pixel n’Pepper à Paris. Grâce à ce nouveau projet, la boite peut montrer à l’international ses capacités, notamment à Dubai en 2016, avec une représentation de la panthère de Cartier, sur la tour Burj Khalifa.
Avec "Enoha fait son cinéma", Nathanaëlle Picot s’est imposée un réel challenge : "ce projet nous a pris un peu plus de quatre mois. Nous avons du venir sur place, comme nous ne sommes pas Lyonnais, pour prendre réellement connaissance de la place des Terreaux et de scanner les façades pour pouvoir, ensuite, incruster les animations sur nos ordinateurs. Les fenêtres et portes sont nombreuses, donc il fallait tout faire pour que les endroits importants des animations ne soient pas effacés par ces trous", explique la créatrice.
Le cinéma mis en lumière
L’animation de Nathanaëlle Picot montre sa propre fille voyager dans l’histoire du cinéma. On peut y retrouver des références à Métropolis, aux Frères Lumières, ou encore à James Bond et 2001 l’Odyssée de l’Espace. Le choix de mettre une enfant dans le rôle principal n’est pas un hasard :"nous voulions toucher le plus de personne possible. Mettre un enfant permet de toucher les plus petits mais aussi les adultes avec leur part d’enfant cachée", insiste la créatrice. Pour savoir pourquoi la fille de Nathanaëlle Picot est le personnage principale, rendez-vous un peu plus bas dans notre portrait audio.
L’animation dure près de dix minutes, et accapare toutes les façades pour le plaisir des Lyonnais, mais aussi des visiteurs étrangers.