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À Hong Kong, la fête des Lumières face à l’omniprésence lumineuse


e-motion, spectacle de l'artiste français Yves Moreaux (©Y.M.)

La mégalopole asiatique accueillait pour la première fois Lumières Hong Kong, du 23 au 25 novembre dernier. Une initiative inspirée du 8 décembre lyonnais qui a dû conjuguer avec un obstacle de taille : la pollution lumineuse présente jour et nuit.

 

« Mettre en valeur l’histoire de Hong Kong ». Voilà l’objectif affiché par l’association Culture France – Hong Kong Ltd, porteuse de la première édition de cette fête des Lumières. Après 3 ans de discussions, le projet présenté par le Lyonnais expatrié, Julien-Loïc Garin, a pu voir le jour cette année. Une initiative bienvenue dans un environnement particulier. « L’offre culturelle n’est pas très riche ici » précise Alexandra Kukuc-Sozzi, chargée de projet sur Lumières Hong Kong. « On a donc choisi des bâtiments avec un contexte historique pour permettre aux artistes de s’exprimer ». Pour les aider, l’association a pu compter sur le savoir-faire de la ville de Lyon, aussi bien au niveau artistique que logistique.


"Ici c'est la fête des Lumières toute l'année"


Sur les 3 jours de la fête, 16 artistes ont dévoilé leur spectacle. Si une majorité venait de Hong Kong, 5 avaient déjà fait leurs gammes pendant le 8 décembre lyonnais. Parmi eux, David Passegand et Moetu Batlle, créateurs des célèbres Anooki, ont adapté leur spectacle à l’environnement. « On aborde la culture par les clichés. Donc à Hong Kong, les Anooki manient le nunchaku et pratiquent la calligraphie ». « Les artistes lyonnais ont une expertise reconnue internationalement » indique Alexandra Kukuc-Sozzi.

Cette expertise, ils en ont eu besoin pour contourner un problème de taille : la pollution lumineuse. « Ici, c’est la fête des Lumières toute l’année » observent les Anooki. « On est aux antipodes de Lyon, où il y a un confort visuel. Là, c’est une débauche de lumière » regrette Yves Moreaux, autre artiste lyonnais (dont vous pouvez retrouver l’interview ici).



Moins de selfies, plus de films


Hormis cet obstacle qu’il a fallu surpasser grâce à des moyens de projection ultra-puissants, la fête a été un succès. Plusieurs centaines de visiteurs se sont pressés pour admirer les œuvres aux quatre coins de la ville. (Sur la gauche, Long Striker de l'agence Vendredi4. L'un des spectacles qui a suscité le plus d'enthousiasme).

Si les prouesses artistiques ont été louées tout au long du weekend, il y a un autre aspect qui a ravi les organisateurs. « D’habitude à Hong Kong, les gens prennent que des selfies. Là, ils filmaient les spectacles, captivés par les effets lumineux » savoure Alexandra Kukuc-Sozzi. Une semaine après la fin de cette première édition, les regards se tournent maintenant vers la capitale des Gaules. Pour puiser encore de l’inspiration, et se tourner ensuite vers l’année prochaine. Avec la volonté affichée de faire de Lumières Hong Kong, un festival annuel international.







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